CHIRURGIE DE L'OREILLE ET OTO-NEUROCHIRURGIE

Myringoplastie
Tympanoplastie
Intervention pour otospongiose
Exostoses du conduit auditif externe
Neurectomie vestibulaire
Décompression du sac endolymphatique
Neurinome de l'acoustique
Décompression du nerf facial

INFORMATIONS MEDICALES AVANT REALISATION D'UNE MYRINGOPLASTIE

La myringoplastie est la fermeture chirurgicale d'une perforation du tympan par une greffe. Afin que vous soyez clairement informé du déroulement de cette intervention, nous vous demandons de lire attentivement ce document d'information. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. N'oubliez pas de dire à votre chirurgien les traitements que vous prenez régulièrement, et en particulier Aspirine, anticoagulants. N'oubliez pas de signaler si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, en particulier médicamenteuse. Enfin n'oubliez pas d'apporter, lors de l'hospitalisation, les documents médicaux en votre possession : prises de sang, examens radiologiques notamment.

BUT DE L'INTERVENTION

Son but est d'assurer l'étanchéité de l'oreille, d'éviter les surinfections (douches, piscine...) et d'améliorer, si possible, l'audition.

REALISATION DE L'INTERVENTION

Pour améliorer la tolérance de l'intervention, une anesthésie générale est souvent proposée et programmée. Il est de la compétence du médecin-anesthésiste-réanimateur, que vous verrez en consultation au préalable, de répondre à vos questions relatives à sa spécialité. L'intervention nécessite en règle un abord cutané qui laissera une petite cicatrice devant ou derrière l'oreille. Cette technique opératoire varie avec le type de perforation et l'existence ou non d'une otite chronique sous-jacente. La greffe utilisée est soit un fragment de veine, soit un fragment d'aponévrose prélevée sur le muscle temporal (au-dessus de l'oreille), soit un fragment de cartilage prélevé sur le pavillon de l'oreille. Dans certains cas cette intervention peut s'accompagner d'un contrôle des osselets de l'oreille, d'une exploration de la mastoïde, os situé derrière l'oreille, ou d'un abord du conduit auditif externe.
La durée d'hospitalisation et les soins post-opératoires vous seront précisés par votre chirurgien.

RISQUES IMMEDIATS

Une douleur de la région opératoire ou une gêne à la mastication sont banales dans les premiers jours qui suivent l'intervention.

RISQUES SECONDAIRES

Une nécrose de la greffe est possible, liée à une surinfection. De ce fait, tout écoulement d'oreille après l'intervention doit être signalé à votre chirurgien. Un rétrécissement du conduit auditif externe, dû à la voie d'abord chirurgicale, fera l'objet d'une surveillance post-opératoire appropriée. Des troubles du goût peuvent persister après intervention. L'échec fonctionnel, avec absence de gain auditif et/ou avec perforation résiduelle de la membrane tympanique, peut être constaté après cicatrisation.

COMPLICATIONS GRAVES
ET/OU EXCEPTIONNELLES

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication. Peuvent être observés :
- une paralysie faciale qui nécessitera un traitement approprié
- une inclusion d'épiderme à l'intérieur du tympan, justifiant une intervention secondaire
- une dégradation de l'audition pouvant aller jusqu'à la surdité totale (cophose), avec vertiges ou bourdonnements et sifflements d'oreille ; ce risque est exceptionnel.


INFORMATIONS MEDICALES AVANT UNE INTERVENTION POUR OTITE CHRONIQUE


L'otite chronique est une pathologie inflammatoire et/ou infectieuse sournoise, latente, de votre oreille moyenne, responsable d'une surdité qui peut être évolutive avec écoulement chronique de votre oreille ; elle peut évoluer spontanément vers des complications graves. Afin que vous soyez clairement informé du déroulement de cette intervention, nous vous demandons de lire attentivement ce document d'information. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. N'oubliez pas de dire à votre chirurgien les traitements que vous prenez régulièrement, et en particulier Aspirine, anticoagulants... N'oubliez pas de signaler si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, en particulier médicamenteuse. Enfin n'oubliez pas d'apporter, lors de l'hospitalisation, les documents médicaux en votre possession : prises de sang, examens radiologiques notamment.

BUT DU TRAITEMENT CHIRURGICAL

L'intervention a pour but :

- D'explorer et de nettoyer les lésions de l'oreille moyenne : inflammation, infection des os de l'oreille, choléstéatome qui est une tumeur bénigne due à la présence d'épiderme dans l'oreille moyenne et dont l'extension entraîne une destruction lente de l'os avec risque de paralysie faciale, de méningite voire d'abcès du cerveau. Les lésions sont, en règle, dépistées lors d'un bilan radiologique par scanner en pré-opératoire.
- D'améliorer, si possible, l'audition en restaurant le tympan par une greffe permettant l'étanchéité et en remplaçant les osselets s'ils sont détruits.

REALISATION DE L'INTERVENTION

L'intervention s'effectue en règle sous anesthésie générale. Il est de la compétence du médecin-anesthésiste-réanimateur, que vous verrez en consultation au préalable, de répondre à vos questions relatives à sa spécialité. L'abord cutané laissera une cicatrice devant ou derrière l'oreille. Pour fermer le tympan on utilise l'aponévrose du muscle temporal, muscle situé au-dessus de l'oreille, un greffon veineux ou du cartilage du pavillon de l'oreille. Pour remplacer les osselets, on utilise des éléments en téflon, en céramique mais aussi des fragments de cartilage pris sur le pavillon de l'oreille. Pour enlever le choléstéatome, on est souvent obligé d'agrandir la cavité de l'oreille moyenne pour en faciliter l'exérèse et améliorer la surveillance post-opératoire.
La durée d'hospitalisation et les soins post-opératoires vous seront précisés par votre chirurgien.


RISQUES IMMEDIATS

Une surinfection est possible, révélée par un écoulement qui doit être signalé à votre chirurgien. Des vertiges, des bourdonnements ou sifflements de l'oreille peuvent survenir en post-opératoire. Toutes ces anomalies doivent faire l'objet d'une consultation spécialisée.

RISQUES SECONDAIRES

La fragilité de votre oreille interne peut être responsable de la persistance des bourdonnements d'oreille et des vertiges. De même, elle peut être responsable d'une dégradation progressive de l'audition. Des troubles du goût peuvent être constatés après l'intervention. Compte-tenu de la voie d'abord chirurgicale, peuvent survenir un rétrécissement du conduit auditif externe qui fera l'objet d'une surveillance post-opératoire appropriée, ainsi qu'un décollement du pavillon d'oreille.
Le choléstéatome peut récidiver, un reliquat peut persister. C'est la raison pour laquelle il vous sera très souvent proposé dans ce cas de réintervenir pour contrôler l'absence d'épiderme résiduel à l'intérieur de l'oreille. L'intervention, même bien conduite, ne met pas à l'abri d'un échec fonctionnel par nécrose de la greffe et/ou Absence de gain auditif.

COMPLICATIONS GRAVES
ET/OU EXCEPTIONNELLES

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication.
Doivent être signalées la possibilité de complications infectieuses méningées, d'une paralysie faciale, d'une chute auditive pouvant aboutir à une perte totale de l'audition. Ces complications sont liées à l'importance des lésions inflammatoires, des destructions osseuses constatées dans votre oreille. Elles restent exceptionnelles.


INFORMATIONS MEDICALES AVANT REALISATION
D'UNE INTERVENTION POUR OTOSPONGIOSE

Vous présentez une atteinte auditive progressive, uni ou bilatérale, parfois familiale qui évolue spontanément vers une surdité socialement handicapante.Afin que vous soyez clairement informé du déroulement de cette intervention, nous vous demandons de lire attentivement ce document d'information. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.
N'oubliez pas de dire à votre chirurgien les traitements que vous prenez régulièrement, et en particulier Aspirine, anticoagulants... N'oubliez pas de signaler si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, en particulier médicamenteuse. Enfin n'oubliez pas d'apporter, lors de l'hospitalisation, les documents médicaux en votre possession : prises de sang, examens radiologiques notamment.

BUT DE L'INTERVENTION

L'intervention a pour but de débloquer et de remplacer la chaîne des osselets ankylosés au niveau de l'étrier. La seule alternative à l'intervention est la prothèse auditive.

REALISATION DE L'INTERVENTION

Pour améliorer la tolérance de l'intervention une anesthésie générale est très souvent proposée et programmée. Il est de la compétence du médecin-anesthésiste-réanimateur, que vous verrez en consultation au préalable, de répondre à vos questions relatives à sa spécialité. L'abord chirurgical s'effectue par voie du conduit auditif externe avec un spéculum. Parfois un abord cutané est utile, laissant alors une petite cicatrice devant l'oreille. L'intervention consiste, après ablation de l'étrier, à le remplacer par une prothèse accrochée à l'enclume. Le montage de la prothèse s'effectue selon différentes techniques. La durée d'hospitalisation et les soins post-opératoires vous seront précisés par votre chirurgien.

RISQUES IMMEDIATS

Vertiges et bourdonnements d'oreille sont en règle transitoires. On observe également des troubles du goût.
En raison d'une disposition anatomique particulière des éléments de votre oreille, l'intervention est parfois irréalisable.

RISQUES SECONDAIRES

Compte-tenu de la voie d'abord chirurgicale, qui nécessite de décoller le tympan, une perforation tympanique peut être observée après cicatrisation. L'échec fonctionnel est possible avec gain auditif partiel ou nul.

COMPLICATIONS GRAVES
ET/OU EXCEPTIONNELLES

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication. En raison de la proximité anatomique du nerf facial et de l'étrier, une paralysie faciale durable ou temporaire peut être observée. Elle nécessitera des soins appropriés. La présence de vertiges, d'une surdité fluctuante, pourrait témoigner d'une communication ou fistule persistante entre votre oreille interne et la cavité tympanique. Ces anomalies doivent être signalées rapidement au chirurgien qui prendra les décisions nécessaires. Une dégradation auditive pouvant aller jusqu'à la surdité totale (cophose) avec vertiges, sifllements ou bourdonnements d'oreille, reste une éventualité très rare.


INFORMATIONS MEDICALES AVANT REALISATION D'UNE NEUROTOMIE VESTIBULAIRE

Vous présentez un vertige périphérique invalidant en rapport avec un dysfonctionnement de la partie de l'oreille interne participant aux fonctions de l'équilibre. Ces vertiges évoluent depuis plusieurs mois à plusieurs années et le traitement médical s'est révélé inefficace ou insuffisant. Afin que vous soyez clairement informé du déroulement de cette intervention, nous vous demandons de lire attentivement ce document d'information. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. N'oubliez pas de dire à votre chirurgien les traitements que vous prenez régulièrement, et en particulier Aspirine, anticoagulants... N'oubliez pas de signaler si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, en particulier médicamenteuses. Enfin n'oubliez pas d'apporter, lors de l'hospitalisation, les documents médicaux en votre possession : prises de sang, examens radiologiques notamment.

BUT DE L'INTERVENTION

Le but de l'intervention est de sectionner les fibres nerveuses qui véhiculent les informations provenant du labyrinthe. Pour se faire, le nerf doit être abordé dans son trajet, soit dans le conduit auditif interne, soit dans l'angle ponto-cerebelleux.

REALISATION DE L'INTERVENTION

Cette intervention se déroule sous anesthésie générale. Il est de la compétence du médecin anesthésiste réanimateur, que vous verrez en consultation préalable à l'intervention, de répondre à vos questions relatives à sa spécialité. Plusieurs éventualités sont possibles :
* la voie sus-pétreuse : le nerf est abordé à la partie supérieure du conduit auditif interne après une incision cutanée temporale avec volet osseux
* la voie rétro-sigmoïde : le nerf est abordé dans l'angle ponto-cerebelleux après une incision cutanée rétro-auriculaire
* la voie trans-labyrinthique : le nerf est abordé dans le conduit auditif interne et l'angle ponto-cérébelleux après avoir traversé et donc détruit le labyrinthe. L'incision cutanée est rétro-auriculaire.
Les soins post-opératoires, la durée d'hospitalisation seront précisés par votre chirurgien.

RISQUES ET COMPLICATIONS

- Risques communs à toute chirurgie de la base du crâne :
* il peut s'agir de risques hémorragiques à type d'hématome extra-dural qui nécessitent une réintervention d'urgence. Ces risques hémorragiques sont parfois gravissimes, mettant en jeu le pronostic vital.
* risques infectieux qui sont liés à l'ouverture des espaces méningés : méningite immédiate ou secondaire par persistance d'un écoulement de liquide céphalo-rachidien.

- Risques spécifiques de la voie d'abord :
- pour la voie sus-pétreuse
Risques de névralgies séquellaires de la région opérée, risques de paralysie faciale qui peut être source de séquelles, possibilité de crises comitiales (épilepsie) à distance de l'intervention, troubles de l'élocution (aphasie persistante après l'intervention en cas de compression du cerveau), surdité complète (cophose) par ouverture accidentelle au niveau de l'oreille interne
- pour la voie trans-labyrinthique
La perte totale de l'audition ne constitue pas une complication ; elle est inévitable puisque l'oreille interne est délibérément sacrifiée
- pour la voie rétro-sigmoïde
Une hémorragie est possible en cas de plaie du sinus latéral, tronc veineux de drainage intra-crânien, paralysie faciale avec risque de séquelles définitives, surdité résiduelle
Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication.


INFORMATIONS MEDICALES AVANT REALISATION DE L'EXERESE D'UN NEURINOME DE L'ACOUSTIQUE

Vous présentez une tumeur du nerf acoustique, nerf de l'audition et de l'équilibre. Elle a été objectivée par l'examen clinique, les examens d'audition, de l'équilibre et le bilan d'imagerie. Afin que vous soyez clairement informé du déroulement de cette intervention, nous vous demandons de lire attentivement ce document d'information. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.
N'oubliez pas de dire à votre chirurgien les traitements que vous prenez régulièrement, et en particulier Aspirine, anticoagulants... N'oubliez pas de signaler si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, en particulier médicamenteuses. Enfin n'oubliez pas d'apporter, lors de l'hospitalisation, les documents médicaux en votre possession : prises de sang, examens radiologiques notamment.

BUT DE L'INTERVENTION

Le neurinome est une tumeur bénigne, non cancéreuse. Les risques évolutifs de cette tumeur sont liés à sa situation profonde entre l'os du rocher où se situe l'oreille, d'une part, le cerveau et le cervelet, d'autre part. Surdité et troubles de l'équilibre sont les principales conséquences initiales de la tumeur ; à moyen ou à long termes peuvent apparaître des signes liés à la compression du cerveau ou d'autres nerfs, principalement le nerf trijumeau (sensibilité de la face) et le nerf facial (mobilité du visage). Compte-tenu de ces menaces, l'intervention chirurgicale vous est proposée. Le but de l'intervention est de retirer la tumeur dans sa totalité, tout en préservant l'ensemble des structures cérébrales et les nerfs au contact de la tumeur.

REALISATION DE L'INTERVENTION

L'intervention se fait soit par l'oto-rhino-laryngologiste, soit en double équipe par l'oto-rhino-laryngologiste et le neuro-chirurgien, en fonction des caractéristiques de la tumeur, de son extension vers le cerveau principalement, et en fonction des habitudes des équipes.
Plusieurs voies d'abord peuvent être utilisées ; elles ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients. Le choix de la voie d'abord est essentiellement fonction du volume de la tumeur, de l'importance de la surdité et de la possibilité de conserver une audition utile, et du risque de paralysie faciale lui-même lié au volume et au siège de la tumeur. L'intervention s'effectue sous anesthésie générale et sera suivie d'une phase de surveillance post-opératoire spécialisée. Il est de la compétence du médecin-anesthésiste-réanimateur, que vous verrez en consultation préalable à l'intervention, de répondre à vos questions relatives à sa spécialité. Quelle que soit la voie d'abord, l'intervention comporte une incision cutanée dans le cuir chevelu, au-dessus et en arrière de l'oreille, une ouverture de l'os et des espaces méningés.
L'intervention est réalisée sous microscope opératoire, qui permet une dissection très fine pour libérer la tumeur du cerveau, du cervelet et des autres nerfs crâniens, notamment le nerf facial qui est toujours accolé à la tumeur. Une surveillance électrique de votre nerf facial est effectuée pendant l'intervention.
Dans certains cas, le comblement de la cavité opératoire est réalisé par du tissu graisseux ou musculaire pris sur la paroi de l'abdomen ou sur la cuisse, avant la fermeture cutanée. Les soins post-opératoires et la durée d'hospitalisation vous seront précisés par votre chirurgien.

RISQUES POST-OPERATOIRES

Une paralysie faciale peut apparaître après l'opération, le plus souvent dès le réveil. Elle peut être partielle ou totale. Elle est due aux manoeuvres de libération de la tumeur intimement liée au nerf facial, qui est refoulé, étalé et, ainsi, fragilisé. Elle régresse progressivement en quelques semaines ou mois. Quand elle persiste totalement au-delà d'un an, une intervention peut être envisagée pour récupérer une mobilité de votre face. Des troubles de l'équilibre peuvent exister dans les premières semaines post-opératoires, ils sont liés à la suppression du nerf vestibulaire (partie du nerf auditif responsable de l'équilibre) ou à des troubles neurologiques, et seront corrigés par une rééducation spécialisée.
La surdité, du côté opéré, est totale, définitive, obligatoire, lorsque la voie d'abord choisie passe au travers du rocher et de l'oreille (voie trans-labyrinthique) ; cette voie d'abord est souvent choisie pour les tumeurs de gros volume, responsables d'une altération importante de l'audition. La surdité est souvent aggravée lorsque la voie d'abord passe en arrière du rocher (voie rétro-sigmoïde) ou au-dessus du rocher (voie sus-pétreuse), même quand les conditions locales de l'acte chirurgical s'avèrent favorables. L'acouphène, bruit intime perçu dans l'oreille et la tête, à type de bourdonnement ou de sifflement, souvent présent avant l'intervention, persiste en post-opératoire, ou survient après l'opération. Un trouble de la sensibilité de la face peut persister ou apparaître après ablation d'une tumeur de volume important.

COMPLICATIONS GRAVES ET/OU EXCEPTIONNELLES

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication. Les risques infectieux, qui sont liés à l'ouverture des espaces méningés, peuvent être responsables d'une méningite immédiate. La persistance d'un écoulement de liquide céphalo-rachidien au niveau de la cicatrice ou par le nez peut être responsable d'une méningite d'apparition secondaire. La mise en place d'un drain lombaire peut être proposée pour faciliter la cicatrisation ; une réintervention de comblement de la cavité opératoire pourra être secondairement proposée. Les risques hémorragiques à type d'hématome extra-dural nécessitent une réintervention d'urgence. Selon la voie d'abord, la possibilité de crises comitiales (épilepsie) à distance de l'intervention ou de troubles de l'élocution (aphasie) doivent être signalés. D'une manière générale, les risques post-opératoires sont proportionnels au volume de la tumeur ; ils ne sont jamais totalement absents même si la tumeur est petite.


INFORMATIONS MEDICALES AVANT REALISATION D'UNE DECOMPRESSION POST-TRAUMATIQUE DU NERF FACIAL

Vous même ou votre enfant présentez une paralysie de l'hémiface, consécutive à un traumatisme du crâne avec fracture du rocher, identifiée sur le bilan radiologique. Cette paralysie faciale s'accompagne d'une surdité d'intensité variable, parfois définitive, qui sera identifiée avant l'intervention. Afin que vous soyez clairement informé du déroulement de cette intervention, nous vous demandons de lire attentivement ce document d'information. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. N'oubliez pas de dire à votre chirurgien les traitements que vous prenez régulièrement, et en particulier Aspirine, anticoagulants... N'oubliez pas de signaler si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, en particulier médicamenteuses. Enfin n'oubliez pas d'apporter, lors de l'hospitalisation, les documents médicaux en votre possession : prises de sang, examens radiologiques notamment.

BUT DE L'INTERVENTION

Le nerf facial traverse le rocher dans un canal osseux. Le but de l'intervention est de lever la compression réalisée par les fragments osseux au niveau du foyer de fracture de ce canal et de réparer les lésions du nerf selon leur gravité.

REALISATION DE L'INTERVENTION

Pour améliorer la tolérance de l'intervention une anesthésie générale est proposée et programmée. Il est de la compétence du médecin-anesthésiste-réanimateur, que vous verrez en consultation préalable à l'intervention, de répondre à vos questions relatives à sa spécialité. Une anesthésie locale sera le plus souvent réalisée en complément, en utilisant de la Xylocaïne. Selon le siège de la fracture, cette décompression peut s'effectuer :
* soit par voie trans-mastoïdienne : incision cutanée rétro-auriculaire avec ouverture de la mastoïde (cavité osseuse postérieure de l'oreille) par fraisage
* soit par voie sus-pétreuse : incision cutanée temporale avec volet osseux.
Le nerf sera libéré de son foyer de fracture et décomprimé. La réparation peut nécessiter une suture directe du nerf ou le recours à une greffe qui sera prélevée au niveau du cou, ce qui donne lieu à une petite cicatrice complémentaire. En cas d'atteinte de la chaîne des osselets (surdité de transmission), une réparation peut être tentée au cours de la même intervention. La durée d'hospitalisation et les soins post-opératoires vous seront précisés par le chirurgien.

RISQUES IMMEDIATS

Il faut signaler la possibilité de phénomènes hémorragiques par blessure du sinus latéral, gros tronc veineux de drainage intra-crânien, lorsque la voie d'abord est trans-mastoïdienne. En cas de voie d'abord sus-pétreuse, risque d'hématome extra-dural qui peut nécessiter une intervention d'urgence. Compte-tenu de la proximité des structures de l'oreille interne, risque d'acouphènes (sifflements ou bourdonnements) ou de vertiges.

RISQUES SECONDAIRES

En dehors de la cicatrice qui peut être fibreuse, épaisse et douloureuse, de la possibilité d'un décollement secondaire du pavillon de l'oreille, on peut constater une déformation de la région temporo-pariétale liée au déplacement secondaire du volet osseux. Même en cas de récupération complète de la motricité de la face, peuvent être observés des syncinésies ou un hémispasme. Enfin, le risque de surdité totale, définitive, ou de non-récupération de la paralysie faciale sont plus liés au traumatisme crânien lui-même qu'à l'acte chirurgical. En cas de paralysie faciale définitive, une chirurgie secondaire pourra être envisagée.

COMPLICATIONS GRAVES ET/OU EXCEPTIONNELLES

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication. Les risques hémorragiques sont exceptionnellement gravissimes, mettant en jeu le pronostic vital. Des crises comitiales (épilepsie) peuvent être observées à distance du traumatisme ; elles nécessitent un traitement médical. Du fait du risque d'effraction méningée, une infection peut se produire, responsable de méningite. Cette effraction méningée est, en règle, liée au traumatisme lui-même plus qu'à l'intervention chirurgicale.


INFORMATIONS MEDICALES AVANT REALISATION D'UNE CHIRURGIE DU SAC ENDO-LYMPHATIQUE

Vous présentez une maladie de Menière invalidante. Des troubles de l'équilibre persistent et l'évolution de la maladie a considérablement dégradé votre audition. Le traitement médical s'est révélé inefficace ou insuffisant. Afin que vous soyez clairement informé du déroulement de cette intervention, nous vous demandons de lire attentivement ce document d'information. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. N'oubliez pas de dire à votre chirurgien les traitements que vous prenez régulièrement, et en particulier Aspirine, anticoagulants... N'oubliez pas de signaler si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, en particulier médicamenteuses. Enfin n'oubliez pas d'apporter, lors de l'hospitalisation, les documents médicaux en votre possession : prises de sang, examens radiologiques notamment.

BUT DE L'INTERVENTION

Cette maladie est due à une anomalie du sac endo-lymphatique. C'est un petit appendice de l'oreille interne situé sur la face postérieure cérebelleuse du rocher, relié au vestibule, organe de l'équilibre, par un canal traversant le rocher. A l'intérieur de ce sac, il règne une pression trop importante, responsable des troubles de l'équilibre et de la dégradation de l'audition. Le but de l'intervention qui vous est proposée est d'agir sur cette hyperpression :
* soit en décomprimant le sac, c'est à dire en le libérant de son carcan osseux
* soit en réalisant, en plus, une fenêtre pour ouvrir le sac et en la maintenant ouverte avec des artifices.

REALISATION DE L'INTERVENTION

Pour améliorer la tolérance de l'intervention une anesthésie générale est souvent proposée et programmée. Il est de la compétence du médecin-anesthésiste-réanimateur, que vous verrez en consultation préalable à l'intervention, de répondre à vos questions relatives à sa spécialité. Une anesthésie locale sera le plus souvent réalisée en complément, en utilisant de la Xylocaïne. L'incision cutanée est rétro-auriculaire. Un fraisage de la mastoïde est effectué (ouverture des cavités postérieures de l'oreille). Le sac et le canal sont libérés ; une ouverture peut être ensuite pratiquée au niveau du sac avec mise en place d'un petit catheter en Silastic ou en Téflon. Les soins post-opératoires et la durée d'hospitalisation vous seront précisés par votre chirurgien.

RISQUES IMMEDIATS

Il faut signaler la possibilité d'un risque hémorragique par blessure du sinus latéral, tronc veineux intracrânien ; cette blessure est le plus souvent constatée immédiatement pendant l'intervention, et donc traitée. Compte-tenu de la proximité du trajet du nerf facial intimement lié aux structures de l'oreille, une paralysie faciale peut être constatée en post-opératoire. Elle est en règle d'évolution favorable. Une baisse de l'audition peut être constatée en post-opératoire du fait du bruit occasionné par le fraisage.

RISQUES SECONDAIRES

En dehors de la cicatrice qui peut être fibreuse, douloureuse, on peut observer un décollement secondaire du pavillon de l'oreille. En cas d'ouverture du sac endo-lymphatique, il existe un risque de fistule avec les espaces méningés, qui peut être source d'une méningite secondaire. Celle-ci nécessitera un traitement médical approprié.

COMPLICATIONS GRAVES ET/OU EXCEPTIONNELLES

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication. La perte totale, définitive, de l'audition liée à l'ouverture accidentelle du labyrinthe reste très exceptionnelle.


INFORMATIONS MEDICALES AVANT TRAITEMENT CHIRURGICAL D'UNE EXOSTOSE DU CONDUIT AUDITIF EXTERNE

Vous présentez un rétrecissement de votre conduit auditif externe par hypertrophie des parois osseuses ; cette affection oblitérante du conduit auditif externe est à l'origine d'infections récidivantes et de surdité. Afin que vous soyez clairement informé du déroulement de cette intervention, nous vous demandons de lire attentivement ce document d'information. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. N'oubliez pas de dire à votre chirurgien les traitements que vous prenez régulièrement, et en particulier Aspirine, anticoagulants... N'oubliez pas de signaler si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, en particulier médicamenteuses. Enfin n'oubliez pas d'apporter, lors de l'hospitalisation, les documents médicaux en votre possession : prises de sang, examens radiologiques notamment.

BUT DE L'INTERVENTION

Cet acte chirurgical a pour but de pratiquer l'ablation de ces excroissances osseuses afin de rétablir le calibre de votre conduit auditif externe. En l'absence de traitement, l'obstruction osseuse se complète et aboutit à un processus infectieux permanent avec risque de contamination de l'oreille moyenne.

REALISATION DE L'INTERVENTION

Cette intervention se déroule, en règle, sous anesthésie générale. Il est de la compétence du médecin-anesthésiste-réanimateur, que vous verrez en consultation préalable à l'intervention, de répondre à vos questions relatives à sa spécialité. Une anesthésie locale sera, le plus souvent, réalisée en complément, en utilisant de la Xylocaïne. L'intervention se déroule, en règle, par voie du conduit auditif externe. Si nécessaire, un abord externe peut être réalisé, laissant une petite cicatrice devant ou derrière l'oreille. Après décollement de la peau, on procède à l'ablation instrumentale de cette exostose ou excroissance osseuse. Selon l'importance de l'exérèse et la qualité de la peau du conduit auditif externe, une greffe cutanée peut être nécessaire. La durée d'hospitalisation, les soins post-opératoires seront précisés par votre chirurgien.

RISQUES IMMEDIATS

Les douleurs à la mastication sont inévitables en post-opératoire. Une petite effraction de votre tympan a pu se produire au cours de l'intervention, celle-ci cicatrisera le plus souvent spontanément en l'absence d'une pathologie chronique de votre oreille moyenne.

RISQUES SECONDAIRES

La cicatrisation est longue à obtenir. Une surinfection est possible et nécessite des soins locaux appropriés. Le risque de sténose de votre conduit auditif externe impose une surveillance médicale étroite.

COMPLICATIONS GRAVES
ET/OU EXCEPTIONNELLES

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication. La paralysie faciale post-opératoire est très rare. Elle est le fait de déformations majeures des structures osseuses de votre conduit auditif externe. Elle peut nécessiter un geste chirurgical complémentaire pour décomprimer le nerf qui pourra, ainsi, récupérer une fonction normale. Compte-tenu de la proximité de l'articulation de la mâchoire, un blocage temporo-mandibulaire peut survenir. Il nécessitera des soins appropriés. Enfin, une surdité post-opératoire reste une éventualité très exceptionnelle.