LE NYSTAGMUS

 
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III PRINCIPAUX TYPES DE NYSTAGMUS

    B) Le nystagmus vestibulaire périphérique
 
 
On distingue :
  1.  les syndromes de destruction vestibulaire, avec nystagmus battant du côté sain et déviation corporelle du côté atteint

  2.  les syndromes d’irritation vestibulaire, avec nystagmus battant du côté atteint et déviation corporelle du côté sain.
 
 
En cas de destruction vestibulaire périphérique, on retrouvera :
  1.  un grand vertige et des signes neurovégétatifs (nausées, vomissements)
 
Vertige : sensation erronée de rotation, soit de l’environnement, soit de son propre corps. Il est accompagné de déséquilibre et/ou de sensation de déséquilibre.
 
  1.  un nystagmus horizonto-rotatoire, dans la grande majorité des cas.

  2.  un nystagmus battant du côté sain avec les caractéristiques électronystagmographiques suivantes :
nystagmus à ressort avec une phase lente linéaire (correspondant à l’asymétrie d’activité du labyrinthe puis du noyau vestibulaire).

  1.  une déviation posturale du côté lésé

  2.  le développement d’une compensation vestibulaire centrale. Au fil du temps, tous les signes d’examen disparaissent SAUF le déficit vestibulaire à l’examen calorimétrique.
 
 
 
Nystagmus vestibulaire à ressort :
 
 
 
 
 
 
 
Nystagmus avec une phase lente linéaire
 
 
 
 
Lésion vestibulaire droite :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
-    Asymétrie d’activité pathologique des noyaux vestibulaires.
-    Intégration d’une information fausse de rotation céphalique vers la gauche.
-    Une rotation oculaire compensatrice lente vers la droite est initiée. Est induite une discordance fovéolaire.
-    Correction automatique par une secousse rapide dirigée vers la gauche.

 ➠ Nystagmus pathologique gauche.
 
 
    Le nystagmus vestibulaire périphérique est généralement atténué ou inhibé par la fixation visuelle : un nystagmus vestibulaire périphérique ne sera donc révélé qu’en l’absence de fixation.
Pour annuler la fixation, on peut utiliser les lunettes de Frenzel (lunettes de grands myopes empêchant la mise au point donc la fixation).
Ce nystagmus peut aussi se manifester à l’occasion d’un fond d’œil si l’on a masqué l’autre œil.
 
          
    Trois principaux diagnostiques peuvent être discutés face à un nystagmus vestibulaire périphérique (il existe de très nombreuses autres causes):
 
    1- Les Vertiges Positionnels Paroxystiques Bénins (VPPB) : ce vertige est en rapport avec une pathologie des otolithes de l’utricule qui migrent anormalement dans les canaux semi-circulaires postérieurs (situation la plus fréquente) ou externes (seulement 10% des VPPB), générant une canalolithiase.
Outre un vertige violent et rotatoire, il existe un nystagmus horizonto-rotatoire à la manœuvre de Hallpike (le patient est basculé sur le côté, tête à 45° par rapport à l’horizontale). Ce nystagmus dure moins d’une minute, s’inverse au redressement (bat dans l’autre sens) et est reproductible mais fatigable.
 
    2- La Maladie de Meniere (maladie pressionnelle de l’oreille). Elle est liée à une dilatation du canal labyrinthique membraneux (« hydrops labyrinthique »). Un tableau clinique associant signes cochléaires et vestibulaires est caractéristique.
A la phase aiguë de la maladie, on retrouvera un nystagmus spontané, c’est-à-dire en dehors de toute fixation, sous lunettes de Frenzel. Il se manifestera au cours et à proximité de la crise de vertige.
 
Le VNG (vidéonystagmogramme) hors crise montrera une hyporéflectivité vestibulaire (côté atteint) lors des épreuves caloriques.
 
    3- La névrite vestibulaire. C’est une atteinte vestibulaire périphérique, de type destructif, d’apparition brutale, d’origine probablement virale.
Outre le vertige, caractéristique, on retrouvera un nystagmus spontané et une aréflexie vestibulaire aux épreuves calorimétriques.